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News

Argentina : le financement reste le problème majeur

13/02/2018 - François-Xavier Branthôme - 2018 Season - Read in English
Les perspectives 2018 de transformation s’élèvent à 450 000 tonnes

La filière argentine de la tomate d'industrie s’efforce d’améliorer les conditions de réalisation de la campagne. Les producteurs, et plus particulièrement ceux des régions de Mendoza et de San Juan, se concentrent sur l’obtention de rendements de production agricole plus élevés pour gagner en compétitivité face aux « pôles de transformation étrangers menaçants ». L’objectif principal reste, à long terme, d’atteindre l’autosuffisance ; mais à court terme, il faut créer un contexte permettant aux producteurs d’accéder plus facilement au financement.

En effet, la production nationale reste nettement inférieure à la demande et la différence est couverte par les importations. La consommation annuelle argentine est estimée à 650 000 tonnes « équivalents tomate fraîche » ; sur une campagne normale, la récolte nationale atteint 450 000 tonnes, soit une différence d’environ 40% par rapport aux besoins à couvrir : «Il y a deux ou trois ans, nous étions proches de l'autosuffisance, mais les concentrés en provenance du Chili ont commencé à entrer [sur le territoire] et la production [nationale] a diminué », explique Rodolfo Bianchetti (Solvencia SA), vice-président de Association Tomato 2000, une entité qui rassemble des industriels, des pépiniéristes et des producteurs du secteur.
 

Comme le signalait en décembre dernier Cosme Argerich, le coordinateur national des filières horticoles de l'INTA, le démarrage de la récolte ne s’est pas déroulé dans les meilleures conditions, la grêle ayant détruit 300 hectares à San Juan et 100 autres à Mendoza. Ces deux régions, qui accueillent 2 000 hectares chacune, représentent 52% de la superficie totale destinée à la tomate d’industrie dans le pays, qui représente 6 100 hectares pour la campagne 2018, « un chiffre semblable à ceux des années précédentes", a rappelé le chercheur de l'INTA. La filière envisage cependant une récolte normale en quantités et en qualité, ces surfaces correspondant plus ou moins aux « 6% de l’ensemble des cultures dont nous prévoyons qu’ils peuvent être affectés par la grêle », explique Rodolfo Bianchetti.

Des coûts en hausse et un besoin accru en financement
On estime généralement qu’un producteur argentin de tomates doit disposer d'un fonds de roulement d'environ 110 000 pesos (environ 5 400 USD ou 4 400 Euros) par hectare et que, pour être rentable, cette surface doit produire au moins 100 tonnes de tomate. De tels niveaux d’investissement garantissent pratiquement l’obtention de rendements élevés, mais nécessitent également le recours aux technologies.
Actuellement, l'industrie de transformation finance entre 30% et 40% des coûts auxquels doit faire face le producteur ; le financement de la différence – environ 70 000 pesos par hectare – reste à la charge du producteur, ce qui constitue l’un des problèmes majeurs pour les petits exploitants qui n’ont souvent pas accès au crédit. « Les entreprises de transformation fournissent les graines, financent l’achat des engrais et différents intrants et versent une avance sur la récolte », explique un producteur, « mais sans les aides de l’Etat ou des institutions financières, il est très difficile d’obtenir un crédit. Beaucoup de producteurs ne sont même pas ‘’bancarisés’’ ».
Cette lacune n’a pas échappé au vice-président de l’Association Tomate 2000, qui regrette qu’en dépit des efforts consentis en termes de transfert de technologie et de conseil aux producteurs associés, les difficultés d’accès aux ressources financières retardent la mise en œuvre des compétences dans les exploitations, et ralentissent la progression des rendements agricoles. 
 
Cette année, l'Asociación Tomate 2000 espère récolter 450 000 tonnes.

En ce qui concerne les risques climatiques, l’Association a développé son propre fonds de compensation, alimenté par les contributions des producteurs associés, afin de couvrir les coûts des producteurs affectés. Dans le cas de la grêle exceptionnelle qui a dévasté quelque 400 hectares à San Juan et Lavalle en milieu de saison, les parcelles étaient assurées par ce fonds, de sorte que la totalité des dépenses engagées à cette date par le producteur a pu être compensée.
« Avec ce fonds d'indemnisation, nous avons réussi à ne pas dépendre de l'État [pour ces aspects de l’activité], mais ce n'est pas suffisant. Nous avons un bon dialogue avec les gouvernements provinciaux et nationaux, mais […] nous avons toujours besoin de financement pour les producteurs. L'industrie a ses propres problèmes et ne peut pas tout financer », explique un producteur associé de Tomate 2000. 

Objectif: maintenir la performance 
Compte tenu de la concurrence accrue en provenance de l'étranger, la production locale doit réduire les coûts pour rester dans la compétition. « L'association Tomate 2000 essaie de renforcer le secteur afin que les transformateurs étrangers ne nous fassent pas disparaître. C'est le défi, mais [il reste que] le financement est indispensable pour les producteurs », souligne encore M. Bianchetti. 
Le concentré de tomate « est une marchandise globale », ajoute le vice-président de Tomato 2000, dont le prix est fixé à l’échelle mondiale. Dans ce scénario de marché typique, les producteurs argentins sont désavantagés. Les importations de concentrés chiliens supplantent la production locale et menacent le développement de la filière. « Ces flux ont toujours existé, notamment pour couvrir les besoins en année de pénurie, mais aujourd’hui le scénario a changé – il revient moins cher d’importer des concentrés du Chili que de cultiver et de transformer ici », conclue M. Bianchetti.

Sources: losandes.com.ar

Quelques données complémentaires
Une vidéo disponible sur YouTube:

https://www.youtube.com/watch?v=8G7uoiEaPV0

 
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Editor : TOMATO NEWS SAS -  MAISON DE L'AGRICULTURE - TSA 48449 - 84912 AVIGNON Cedex 9 - FRANCE
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