Le ralentissement des échanges mondiaux
En 1997/98, les 9,68 millions de tonnes (équivalent matière première) mobilisés par les échanges mondiaux de dérivés de tomate représentaient 43% des quantités transformées dans l’année ; sur le dernier exercice (2016/2017), plus de 25,5 millions de tonnes de dérivés ont échangées, qui ont représenté plus des deux tiers des quantités de matière première transformées au cours de la dernière campagne.
En vingt ans, les quantités de dérivés exportées par l’ensemble des pays transformateurs ont été multipliées par 2,5. Cette intensification des échanges, portée par une demande et une dépendance croissantes des bassins de consommation, ne s’est pas accomplie de façon homogène en termes géographiques, ni de façon uniforme en termes de types de produits, ni de façon régulière dans le temps. L’exercice 2011/2012 a constitué un point d’inflexion dans la dynamique de développement des échanges.
Tout en restant positive, la croissance s’est significativement ralentie, créant un nouveau contexte commercial global, caractérisé par une croissance molle, où la concurrence est de plus en plus exacerbée entre des acteurs qui ne peuvent plus miser sur une expansion régulière de la demande et ne peuvent plus guère acquérir de parts significatives de marché qu’en s’emparant de celles détenues par leurs concurrents.
Parmi les trois grandes catégories de dérivés, les exportations de sauces semblent avoir mieux résisté au tassement de la dynamique que les autres secteurs ; en 2016/2017, les exportations mondiales de sauces ont mobilisé 1,35 million de tonnes de produits finis, soit l’équivalent transformé de près de 3,9 millions de tonnes de tomate fraîche.
Les exportations de conserves ont non seulement progressé à un rythme moindre mais ont également mobilisé des quantités moins importantes que les deux autres secteurs. Sur le dernier exercice (2016/2017), les échanges globaux de conserves ont porté sur 1,64 million de tonnes de conserves (produits finis), soit environ 2,1 millions mT d’équivalent frais.
Le secteur des concentrés est celui qui a payé le plus lourd tribut à la crise qui impacte les échanges de dérivés de tomate depuis cinq ou six ans. Au cours des exercices très difficiles qui ont suivi la surproduction de 2009, le rythme très soutenu de croissance des échanges qu’avait connu la filière jusque-là a progressivement laissé la place à un développement annuel de moins en moins significatif ; l’an dernier, les quantités de concentrés mobilisées par les échanges mondiaux se sont élevées à 3,205 millions mT de produits finis.
Prochainement, 2ème partie : Les échanges de concentrés de tomate en 2016/2017
Source: IHS, Tomato News
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