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ANICAV : « Relancer la tomate d?industrie »

03/08/2018 - François-Xavier Branthôme - Read in English

Italie 2018 : 60 627 ha en culture, en baisse de 5,9% par rapport à l’an dernier

Le 25 juillet dernier, l’ANICAV (Associazione Nazionale Industriali Conserve Alimentari Vegetali) a rencontré le nouveau ministre italien de l’Agriculture, Gian Marco Centinaio, afin d’évoquer la criticité des problèmes structurels du secteur de la tomate d’industrie et de définir avec le gouvernement un parcours efficient de relance de la filière « tomaticole ».
L’Anicav a insisté sur l’importance de ce secteur qui, avec un chiffre d’affaires total de 3,1 milliard d’Euros et une part à l’export de 1,6 milliard d’Euros, représente l’un des secteurs d’excellence de l’agroalimentaire italien.
Cette année, 60 626,80 hectares de tomates d’industrie ont été mis en culture en Italie, soit 5,9% de moins qu’en 2017. La baisse concerne aussi bien le bassin Centre-Sud - en particulier la région de Foggia – où les surfaces mobilisées ont reculé de 8%, que la partie nord du pays, où les surfaces ont diminué de 5%.

« La tomate est l'un des symboles de la qualité « Made in Italy » dans le monde et il faut renforcer les politiques d’intégration entre l’agriculture et la transformation », a déclaré le sénateur Gian Marco Centinaio, Ministre de l'Agriculture, de l'Alimentation, des Forêts et du Tourisme. « Ce secteur est certainement l'un des secteurs productifs les plus importants de l'agro-industrie italienne. […] Il est nécessaire de donner le plus rapidement possible au secteur un nouvel élan à travers la protection et la valorisation de la qualité de la tomate italienne. Nous travaillerons avec les régions et avec les représentants de la filière, non seulement plus rapidement, mais aussi avec une nouvelle approche de la programmation ».

Les sujets signalés au ministre sont nombreux : les attaques persistantes sur l’origine de la tomate, la légende de la tomate chinoise sur les tables italiennes, le problème du caporalato, la question de la contrefaçon alimentaire, les préoccupations environnementales et les politiques protectionnistes, en projet ou déjà mises en place dans certains pays. « Une grande attention - explique Antonio Ferraioli, président de l’ANICAV - a été accordée à la nécessité d'établir une gouvernance interprofessionnelle de la tomate industrielle qui, en plus de promouvoir les démarches d'intégration de la filière et d’amélioration du produit, sera en mesure d'assurer une programmation minutieuse et une planification concertée, tout en garantissant le respect des règles et des accords conclus ».

Pour l’OI Pomodoro Nord, il est en effet indispensable de créer également une Organisation Interprofessionnelle pour le bassin Centre-Sud, actuellement toujours en attente de reconnaissance par les services du ministère.
« De plus – a ajouté Ferraioli - l'accent a été mis sur la nécessité d'améliorer la production de qualité, à l’image des tomates pelées, symbole du Made in Italy dans le monde, pour lesquelles une demande de protection IGP a été lancée, qui devrait favoriser la croissance de la consommation et une reprise du marché ».
M. Ferraioli estime qu’il est également indispensable de mettre en œuvre des formes incisives de défense contre les politiques protectionnistes menées par certains pays : la procédure anti-dumping engagée ces dernières années par le gouvernement australien à l’encontre des dérivés de tomate italiens et les mesures de rétorsion engagées par l’UE vis-à-vis des États-Unis ne sont pas sans susciter quelques inquiétudes parmi les opérateurs du secteur.

Source : ANICAV, freshplaza.it

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