Respect for your privacy is our priority

The cookie is a small information file stored in your browser each time you visit our web page.

Cookies are useful because they record the history of your activity on our web page. Thus, when you return to the page, it identifies you and configures its content based on your browsing habits, your identity and your preferences.

You may accept cookies or refuse, block or delete cookies, at your convenience. To do this, you can choose from one of the options available on this window or even and if necessary, by configuring your browser.

If you refuse cookies, we can not guarantee the proper functioning of the various features of our web page.

For more information, please read the COOKIES INFORMATION section on our web page.


News

Afrique : les importations de concentrés décroissent

22/05/2020 - François-Xavier Branthôme - Architecture of Trade - Read in English
L’un des moteurs des échanges mondiaux ralentit

L’Afrique est le deuxième continent le plus important en superficie et le deuxième plus peuplé du monde, après l’Asie. Avec environ 30,3 millions de km² (11,7 millions de milles carrés), y compris les îles proches (Madagascar, Comores, Cap Vert, Canaries, etc.), le continent africain couvre 6 % de la superficie totale de la planète et 20 % des terres émergées. Avec 1,3 milliard d’habitants en 2018, il abrite environ 16 % de la population mondiale, mais ne représente qu’un peu moins de 14 % de la consommation mondiale en moyenne sur les cinq dernières années.

Les quantités de concentrés importées par l’ensemble des pays d’Afrique (établies par compilation des déclarations d’exportation des dix plus grands pays exportateurs mondiaux de concentrés) ont atteint un maximum en 2013, avec quelque 622 000 mT de produits finis livrés dans l’un des cinquante-cinq pays qu’abrite ce continent. Après une décennie de croissance rapide, les achats africains de concentrés ont ensuite stagné jusqu’en 2016 ; depuis cette date, les approvisionnements extérieurs sur ce secteur sont en net recul, avec des importations annuelles moyennes de l’ordre de 540 000 mT sur les trois dernières années (2017, 2018 et 2019), soit un repli de 13% environ par rapport au « pic » de 2013.
 
Les quantités réellement importées en Afrique sont probablement légèrement supérieures aux valeurs présentées, qui sont issues de la compilation des données d’exportation des dix principaux pays exportateurs mondiaux.

Une quinzaine de pays répartis de façon très inégale à travers tout le continent assument la majeure partie (87%) des flux d’importation. Le Nigéria, dont les achats extérieurs ont sensiblement diminué depuis l’interdiction d’importation décrétée par le gouvernement pour favoriser la production nationale (de 154 000 mT sur la période 2012-2014 à seulement 80 000 mT en 2019), reste le premier pays africain acheteur de concentrés, avec 14% des volumes annuels importés sur le continent en moyenne sur les cinq dernières années ; le Ghana (75 000 mT) et la Libye (67 000 mT) ont respectivement drainé 13% et 12% des volumes sur la même période, tandis que le Togo (51 000 mT) et le Bénin (44 000 mT) ont représenté 9% et 8% des importations africaines totales. Avec l’Algérie (28 000 mT) et la Côte d’Ivoire (27 000 mT), le groupe des sept principaux pays importateurs mobilise les deux tiers des achats annuels africains de concentrés. Le Soudan, l’Afrique du Sud, le Cameroun, le Congo (Rep. Dem.), l’Angola, le Sénégal, le Sierra Leone et l’Egypte complètent cette liste des pays importateurs significatifs, dont les achats annuels moyens des cinq dernières années ont représenté environ 495 000 tonnes de produits finis ; les quarante autres pays importateurs d’Afrique se sont partagé un peu plus de 73 000 mT annuelles, soit environ 13% du total.

Les profils régionaux d’importation sont également très contrastés. L’Afrique Occidentale, principal moteur des importations africaines, est responsable des deux tiers des mouvements entrants annuels, soit environ 373 000 mT de produits finis sur les cinq dernières années. La dynamique de la région est essentiellement portée par les achats des pays proches du Golfe de Guinée (Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Bénin, Nigéria, Cameroun, etc.). La deuxième région la plus active est l’Afrique Méditerranéenne (Libye et Algérie), dont les importations sur la période ont atteint plus de 109 000 mT de produits et contribué à hauteur de 19% à l’activité importatrice totale ; les quantités qui définissent l’activité de la troisième région (Afrique Australe) sont deux fois moins importantes, qui n’ont représenté qu’un peu plus de 56 000 mT sur la période 2015-2019, avec comme principaux acteurs l’Afrique du Sud et l’Angola ; deux fois moins importantes encore, les importations annuelles des pays d’Afrique Orientale (essentiellement le Soudan) ne se sont élevées qu’aux environs de 30 000 mT au cours des cinq dernières années.
 

Les différents marchés régionaux
La grande disparité observée entre les niveaux régionaux de demande se retrouve également en termes de progression. Le profil général des achats africains reflète majoritairement la dynamique des importations des pays d’Afrique Occidentale, avec une progression rapide jusqu’en 2013 puis une décrue régulière qui a prioritairement affecté les activités de l’Italie et, dans une moindre mesure des USA, tout en préservant la domination exercée sur la région par les produits d’origine chinoise.
A l’inverse, les produits chinois ont pratiquement été évincés au fil des dix dernières années du marché d’Afrique Méditerranéenne, second en importance, d’abord au profit des exportations italiennes puis des produits espagnols. Toutefois, d’importantes variations marquent les niveaux annuels d’importation, sans qu’aucune tendance claire ne puisse être dégagée, ce qui rend l’interprétation des résultats des dernières années difficile.
Le marché d’Afrique Australe est moins sujet à variation, et la lente décrue observée à l’échelle du continent se confirme sur cette région, avec des niveaux annuels d’importation qui hésitent, dans une fourchette comprise entre 55 000 et 60 000 mT, entre stagnation et décrue ; à l’intérieur de ces volumes, la part des produits chinois n’évolue plus depuis 2013, tandis que la part des exportations italiennes continue d’être grignotée par les produits espagnols et portugais.
Bien qu’étant le plus modeste du continent, le marché d’Afrique Orientale est le seul à afficher un développement rapide ces dernières années, avec un rythme annuel moyen de développement de plus de 6% entre 2008 et 2018 et même de près de 9% entre 2008 et 2019 ; cet essor a principalement profité aux produits d’origine chinoise et italienne, et plus récemment aux dérivés industriels portugais.
 
Evolution des importations et contribution des différentes origines aux approvisionnements des marchés africains.

Les pays fournisseurs
Le fait d’être confrontés à une concurrence de plus en plus active de la part des concentrés européens et même US n’empêche pas les produits chinois d’exercer une domination spectaculaire sur le marché africain dans son ensemble. Sur les cinq dernières années, près des trois quarts des approvisionnements annuels africains (soit environ 417 000 mT de produits finis) provenaient de Chine, le reste étant partagé entre des origines majoritairement européennes. Il faut cependant remarquer l’inflexion intervenue après 2013 et 2015, qui a pour l’instant suspendu l’essor des produits chinois en même temps que le recul qui semblait inéluctable des exportations italiennes, et permis aux dérivés espagnols puis portugais d’acquérir quelques modestes parts de ce marché de première importance sur le plan mondial.
 

La valeur du marché
Le marché africain des concentrés de tomate a représenté une valeur annuelle moyenne d’un peu plus de 456 millions USD sur les trois dernières années, en repli sensible par rapport aux montants spectaculaires observés en 2013 et 2014, voisins de 700 millions USD.
La facture la plus importante est acquittée par l’ensemble géographique qui regroupe les pays d’Afrique Occidentale, avec une moyenne annuelle de l’ordre de 278 millions USD, dix fois plus importante que celle de la région Afrique Orientale (27 millions USD). Entre les deux, les importations de concentrés ont coûté un peu moins de 94 millions USD en moyenne à la région Afrique Méditerranéenne sur les trois dernières années, et environ 57 millions USD à l’Afrique Australe.
 

Sans surprise, la Chine et l’Italie recueillent la majeure partie (90 à 95 %) des sommes dépensées par les pays africains pour leurs approvisionnements en concentrés ; cette domination des deux leaders mondiaux est cependant contestée par d’autres pays transformateurs, dont les performances ont progressé lentement ces dernières années. Grâce à de fortes progressions sur les trois dernières années, les exportations espagnoles et portugaises ont ainsi respectivement drainé jusqu’à 4,5% et 2,2% de la dépense africaine totale en 2019.

Il convient enfin de replacer le marché africain dans le contexte plus large des performances de chacun des dix principaux pays exportateurs de concentrés pour apprécier sa réelle importance ; sur les trois dernières années, les ventes de concentrés aux pays d’Afrique ont produit 45% du chiffre d’affaires extérieur de la filière chinoise, alors qu’elles n’ont représenté que 16% des revenus extérieurs de l’Italie, plus ou moins 3% des performances portugaises, US, espagnoles et grecques.
 

Les importations de concentrés des pays d’Afrique, en moyenne sur les cinq dernières années.
 

Source : Trade Data Monitor LLC

6827
Actualités liées

Africa: the difficult match between agriculture and industry

25/05/2020 See details
Back

________________________________________

Editor : TOMATO NEWS SAS -  MAISON DE L'AGRICULTURE - TSA 48449 - 84912 AVIGNON Cedex 9 - FRANCE
contact@tomatonews.com
www.tomatonews.com

 

 

Supporting partners
Featured company
FBR-ELPO S.p.A
Most popular news
Featured event
15th World Processing Tomato Congress and 17th ISHS Symposium on Processing Tomato
Our supporting partners
immediate bitwave Library Z-Library