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News

Acier, viande, ketchup : l'ALENA se fissure

05/08/2018 - François-Xavier Branthôme - Read in English
"Un accord lamentable pour les États-Unis"

Fin mai et début juin, la presse internationale s’est largement faite l’écho du différend politico-commercial qui oppose désormais les Etats-Unis à ses partenaires de l’ALENA - le Canada et le Mexique, et à l’Union Européenne.
Mécontent de l'Alena, le président américain envisage de défaire cet accord au profit de négociations commerciales bilatérales séparées avec le Canada et le Mexique, alors que la renégociation de l'accord de libre-échange Alena entre les trois pays s'enlise. "Je n'aurais pas d'objection à voir un accord séparé avec le Canada (…) et un autre avec le Mexique", a déclaré le président américain, ajoutant que l'Alena était "un accord lamentable pour les États-Unis", qui fait « perdre beaucoup d’argent et de nombreux emplois aux Etats-Unis ».
Au nom de "la sécurité nationale", l'administration américaine a décrété l'imposition de droits de douane sur l'acier (25%) et l'aluminium (10%) importés de l'Union européenne, du Canada et du Mexique, pourtant des alliés historiques des États-Unis. Ces mesures sont entrées en vigueur le 1er juin 2018.

En représailles, l'UE, le Canada et le Mexique appliqueront – potentiellement à partir de la mi-juin - de nouveaux droits d'importation à une soixantaine de produits alimentaires et de boissons en provenance des États-Unis, notamment le tomato ketchup (Canada). Si l’impact des droits de douane mis en place par le Canada et éventuellement par le Mexique* risque de peser lourdement sur l’activité US du secteur, il en ira tout autrement des mesures européennes, dont les flux d’échanges avec les Etats-Unis sur le secteur des sauces et ketchup restent très limités.

L’UE et, plus largement l’Europe au sens continental du terme, ne représente en effet qu’environ 2% des débouchés US sur le secteur ; sur les quatre dernières années, les exportations US de ketchup à destination de l’Europe ont varié entre 6 200 et 9 200 tonnes, principalement destinées au Royaume-Uni et aux pays scandinaves. Il faut cependant remarquer que les achats européens de ketchup US allaient croissants ces dernières années (7 millions USD en 2014, presque 10 millions USD en 2017) : les décisions annoncées début juin par le président de la Commission Européenne Jean-Claude Juncker pourraient mettre un terme net à ce développement.
 

Le poids du Canada et du Mexique dans la balance commerciale « ketchup » des Etats-Unis est d’une tout autre ampleur. En nette hausse sur les quatre dernières années (2014-2017), les achats annuels canadiens de ketchup US se sont élevés à plus de 232 000 tonnes de produits finis en moyenne sur les trois dernières années, soit plus de 63% des ventes extérieures US. Ces flux ont généré une valeur annuelle moyenne de 223 millions USD (61 % des revenus des exportations US de ketchup).
Pour l'instant, le Mexique n'a pas annoncé de décision concernant les taxes à l'importation sur le ketchup US. Le Mexique est le deuxième plus important client des ketchups US. Elles-aussi en progression sensible sur les dernières années, les importations annuelles mexicaines sur ce secteur ont représenté environ 30 000 tonnes de produit et 29 millions USD en moyenne sur la période 2014-2017, soit 8% de l’activité extérieure US.
 

Ce coup de frein potentiel sur les exportations US intervient au plus mauvais moment pour la filière de transformation US de tomate d’industrie, qui mise beaucoup sur les ventes extérieures, tout particulièrement de sauces et ketchup, pour compenser les effets négatifs du ralentissement de plus en plus sensible de la demande domestique.
Un nouveau ralentissement extérieur serait lourd de conséquences pour les entreprises US, dont les perspectives de transformation 2018 (en hausse de 15 % par rapport au résultat 2017) reflètent un certain optimisme, mais aussi pour l’équilibre économique de l’ensemble de la filière mondiale.

* : Le Mexique a publié une liste officielle le 5 juin, qui comprend des produits agricoles tels que les fromages, les pommes, les pommes de terre, les canneberges et un certain nombre de dérivés de jambon, de porc et de saucisse. Le ketchup et les autres dérivés de tomate ne figurent pas sur cette liste. 


Quelques données complémentaires
 Les exportations de sauces et ketchup ont mieux résisté à l’érosion des ventes extérieures que les concentrés.

Sources : International press, GTIS, www.fin.gc.ca, iegvu.agribusinessintelligence,Tomato News

Voir aussi notre dossier « Sauces : un marché stratégique entre USA et Canada », publié en mai 2016
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Editor : TOMATO NEWS SAS -  MAISON DE L'AGRICULTURE - TSA 48449 - 84912 AVIGNON Cedex 9 - FRANCE
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