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News

Accord commercial UE-Japon sur le point d'entrer en vigueur

19/12/2018 - François-Xavier Branthôme - Read in English
«… une zone d'échanges commerciaux ouverte qui couvre près du tiers du PIB mondial total »
 
L'accord commercial UE-Japon est sur le point d'entrer en vigueur le 1 février 2019, ayant reçu l'approbation des politiciens de l'UE, qui ont voté la ratification de l'Accord de partenariat économique (APE) lors d'une session plénière à Strasbourg le 12 décembre. Ce vote fait suite à l'approbation de l'accord par le Parlement japonais la semaine précédente (8 décembre).
« Cet accord instaure une zone ouverte d'échanges commerciaux qui comprend une population de 635 millions de personnes et près du tiers du produit intérieur brut (PIB) mondial total. Cet accord stratégique de partenariat économique est le tout premier accord-cadre bilatéral entre l'UE et le Japon », a dit la Commission dans un communiqué.
Actuellement, l'UE exporte pour 58 millions EUR de marchandises vers le Japon chaque année. Néanmoins, les produits agroalimentaires sont freinés par des barrières commerciales importantes, comme une taxe douanière de près de 40% sur le bœuf, jusqu'à 40% sur les fromages, jusqu'à 30% sur le chocolat et de 15% sur le vin.
« Près de cinq siècles après la mise en place par des Européens des premiers liens commerciaux avec le Japon, l'entrée en vigueur de l'Accord de partenariat économique UE-Japon va rehausser à un niveau inédit toutes nos relations commerciales, politiques et stratégiques », a dit Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne.
 
Ce vote a été accueilli favorablement par plusieurs associations liées à l'industrie alimentaire. Mella Frewen, directrice générale de FoodDrinkEurope, a dit que cette mesure va créer de nouvelles opportunités d'exportation pour les acteurs de la filière européenne des aliments et des boissons, et contribuer ainsi à l'emploi et à la croissance. « Des conditions préférentielles d'accès aux marchés permettront aux producteurs européens de mieux satisfaire la demande japonaise pour les aliments et les boissons de qualité provenant d'Europe », a-t-elle ajouté.
Pekka Pesonen, secrétaire général de la Copa-Cogeca, a dit que l'accord est un excellent exemple d'un partenariat à l'échelle mondiale qui bénéficie aux deux parties. « En cette époque de turbulences, l'UE a besoin d'envoyer un signal clair au monde que son marché unique reste ouvert à l'économie planétaire, du moment que le terrain de jeu égalitaire reste sécurisé. »
Le CELCAA (Comité européen de liaison des commerces agroalimentaires), qui représente les grossistes et négociants du secteur agroalimentaire, a également accueilli favorablement ce vote. Sa secrétaire générale Pascale Rouhier a dit : « Lorsqu'il entrera en vigueur, l'APE va dynamiser la compétitivité du secteur agroalimentaire européen et de ses commodités sur le marché japonais, tout en respectant les sensibilités du secteur agricole au Japon. »
 
Quelques voix discordantes ?
Les négociations en vue de cet accord de libre-échange entre le Japon et l'UE ont débuté en mars 2013 pour s'achever en décembre 2017. Le groupe de défense des intérêts publics CEO (Corporate Europe Observatory, ou Observatoire de l'Europe industrielle) a dit que l'accord est fortement biaisé en faveur des intérêts des grandes sociétés. Selon des documents obtenus par le CEO suite à des demandes d'accès à l'information, des membres de la Commission européenne ont rencontré 190 groupes de lobbyistes industriels et aucun syndicat entre janvier 2014 et janvier 2017.
L'organisation a aussi souligné que parmi les structures ayant eu accès aux rédacteurs officiels de l'accord pour l'UE, 89% étaient des associations d'intérêts commerciaux et seulement 4% étaient des groupes de défense des intérêts publics comme les O.N.G., les syndicats d'agriculteurs et les groupes de défenses des consommateurs. Le secteur agroalimentaire de l'UE a bénéficié d'un plus grand nombre de réunions avec la Commission (47) que toute autre secteur unique de filière.
 
Le point sur les tarifs d’échanges UE-Japon en vigueur et leur évolution future
CN 2002.90.100 (concentré de tomate) : Réduction progressive des tarifs et pleine libéralisation au bout de cinq ans ; (voir en annexes les tableaux présentant la diminution progressive des tarifs sur 5 ans).
 
CN 2002.90.219 et 2002.90.229 : Réduction progressive des tarifs et pleine libéralisation au bout de cinq ans ; (voir les tableaux en annexes).
 
CN 2002.90.210 et 2002.90.221 : Ces produits sont des marchandises originaires classifiées sous les lignes tarifaires marquées « Xq2 », pour lesquelles des quotas pour l'application de tarifs douaniers sont fixés par ordre officiel japonais, et ils sont exclus de tout engagement tarifaire en vertu de l'Accord ; (voir les tableaux en annexes).
 
CN 210320.010 et 210320.090 (ketchup et autres sauces tomate) : Réduction progressive des tarifs et pleine libéralisation au bout de dix ans ; (voir en annexes les tableaux présentant la diminution progressive des tarifs sur 10 ans).
 
Certains codes ne sont pas inclus dans la liste présentée ; les taxes sur ces produits sont de 0%. C’est le cas en particulier pour tous les produits sous le Code 2002.10 (conserves de tomates), qui bénéficieront d’une libéralisation immédiate totale des échanges au moment où l’accord entrera en vigueur.
 
Les échanges EU-Japon de dérivés de tomate 
Sur les trois derniers exercices commerciaux (2015/2016, 2016/2017 et 2017/2018), les importations japonaises annuelles de concentrés se sont élevées en moyenne à 135 750 tonnes métriques (mT), dont un peu plus de 56 000 tonnes provenant d’un pays de l’UE (principalement du Portugal (27 500 mT), d’Espagne (16 500 mT) et d’Italie (11 100 mT), le reste étant d’origine US ou chinoise).
En 2017/2018, le Japon a importé un peu plus de 149 000 tonnes métriques (mT) de concentrés de tomates, dont près de 65 000 mT en provenance de pays de l’UE. Ce dernier résultat illustre la tendance à l’augmentation régulière du poids de l’UE dans les approvisionnements japonais en dérivés de tomate : sur ce seul secteur, la part de l’UE est passée de 12% au milieu des années 90 à plus de 41% sur les trois derniers exercices.
Parallèlement, le poids des achats japonais dans les exportations européennes de concentrés a également progressé : de 1997/1998 à 2017/2018, la part japonaise des ventes de l’UE sur ce secteur est passée de 1,2% à 4,6%.
 
Les flux de conserves à destination du Japon sont dominés depuis de nombreuses années et de façon de plus en plus marquée par la filière italienne. Près de 97 000 mT de conserves ont été importées annuellement par le Japon au cours des trois derniers exercices : seules 6 800 mT environ provenaient de pays n’appartenant pas à l’UE (USA, Turquie), les 90 000 restantes étant d’origine presque exclusivement italienne.
Sur l’ensemble des vingt dernières années, la part détenue par l’UE dans les approvisionnements japonais de conserves a augmenté, de 71% environ au milieu des années 90 à plus de 93% sur les trois derniers exercices. Les quantités exportées par les filières espagnole, portugaise et grecque sur cette période sont quasiment anecdotiques. 
Sur la même période, le poids des achats japonais dans les ventes de conserves de l’UE est passé d’environ 5,6% à un peu plus de 7% : même si les parts du marché japonais restant à acquérir sont minimes, la suppression immédiate et totale des taxes à l’importation des conserves ne pourra, a minima, qu’encourager le développement des flux sur ce secteur.
 
Le Japon n’est pas un importateur majeur de sauces : les quantités mobilisées n’ont représenté qu’un peu plus de 6 400 mT de produits finis en moyenne sur les trois derniers exercices ; sur ce total, seules 2 400 mT environ (38%) provenaient de pays de l’UE – en quasi-totalité des Pays-Bas, le reste (environ 4 000 mT) étant principalement d’origine US.
Le développement de flux d’exportation de sauces de l’UE vers le Japon est un phénomène assez récent. Pratiquement inexistantes il y a vingt ans, les ventes européennes, notamment néerlandaises, de sauces vers le Japon ont émergé à partir de 2005/2006. Elles ont rapidement acquis une part non négligeable du marché japonais (20% en 2006/2007) et continuent de progresser presque régulièrement depuis plus de douze ans.
Le Japon ne constitue pas un débouché stratégique pour le secteur européen des sauces : malgré l’augmentation enregistrée depuis l’exercice 2006/2007, les quantités concernées ne représentent toujours qu’environ 1% des débouchés européens.
 
Depuis 1994/1995, la dépense japonaise en importations de dérivés de tomate a quasiment doublé (de 140 millions USD à 270 millions USD). Sur les trois derniers exercices, la facture des importations s’est élevée en moyenne à un peu plus de 254 millions USD, dont une très large part (un peu plus 153 millions USD ou 60% de la dépense totale japonaise) pour des produits transformés d’origine européenne. Les achats de conserves ont représenté le poste le plus important de dépense, avec 82 millions USD (54% du total), devant les concentrés (68 millions USD, 44%) et les sauces (2,9 millions USD, 2%).
 
Sur les vingt dernières années, la part représentée par la dépense japonaise dans les revenus européens issus des exportations de dérivés de tomate a progressé, de 3% environ en 1997/1998 à plus de 4,5% en 2017/2018.
 
Quelques données complémentaires
Plus d'informations disponibles sur le site Internet dédié de l'UE : 
 
 
 
Source : foodnavigator.com, GTIS, autres
 
 
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