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News

Argentine: la croissance s'accélère

23/10/2017 - François-Xavier Branthôme - Read in English
La demande intérieure représente environ 700 000 tonnes

Feu vert pour la construction d’un nouveau site
Conformément à ce que Tomato News annonçait dans ses articles de juillet et septembre, une nouvelle usine verra prochainement le jour dans la province de San Juan, dans le Parc Industriel du 9 Juillet : début octobre, les autorités locales ont validé la déclaration d’impact environnementale des installations et lancé l’appel d’offres pour la construction du site.
Le nouveau site, dont le coût prévisionnel s’élève à 150 millions de peso argentin (USD 8.5 millions, Euro 7,3 million), devrait occuper une superficie de dix hectares environs, soit le quart du parc disponible ; la capacité de transformation devrait permettre de traiter 1 000 tonnes métriques (mT) de tomate fraîche par jour, pour une production annuelle prévue de 30 000 fûts de tomate cubetées, 25 millions de briques type TetraPak de purée, 25 millions de doypacks de sauce tomate et 50 000 fûts de concentrés de tomate.
Le gouvernement, maître d’œuvre et propriétaire initial du site, confiera la concession des installations à un groupe de producteurs réunis en coopérative.

San Juan: une production quadruplée en douze ans
La mise en place de ce nouveau site s’inscrit dans une volonté affichée de développement national, poursuivi depuis plusieurs années par la filière argentine de la tomate d’industrie, dont la région de San Juan est un exemple particulièrement démonstratif. 
Avec une expansion constante des surfaces dédiées depuis les dix dernières années, des investissements réguliers dans la technologie et l’obtention de rendements élevés au fil des dernières campagnes, la culture de la tomate d’industrie est en effet en train de modifier le paysage agro-industriel de cette région. Selon les chiffres du Ministère argentin de l’Agriculture, les surfaces consacrées à la tomate d’industrie pour la campagne 2018 autour de San Juan seront supérieures de 300 hectares à celles de 2017 et atteindront 2 000 hectares, pour une production potentielle de 210 000 tonnes métriques de tomate, quatre fois plus importante que celle de 2006 (environ 50 000 mT, sur 800 hectares). Si les prévisions de 6 000 hectares de surface totale cultivée en Argentine en 2018 se vérifient, la région de San Juan assurera donc au minimum un tiers de la production nationale totale (contre seulement 10% en 2006), voire même probablement plus dans la mesure où les rendements régionaux figurent parmi les meilleurs du pays. La production de la région de San Juan, qui ne représentait qu’environ 21% de la consommation nationale il y a encore deux ans, devrait assurer l’an prochain près de 30% des 700 000 tonnes (estimation en équivalent frais) consommées annuellement dans le pays. 

Les raisons de cet essor tiennent autant au développement des surfaces qu’à l’important accroissement parallèle des rendements agricoles : ces derniers, qui atteignaient 62,5 tonnes métriques par hectare (mT/ha) en 2006, ont progressé rapidement au point d’avoisiner 96 mT/ha en 2015 et les développements récents laissent à penser que la région pourrait raisonnablement atteindre 105 mT/ha l’an prochain. Ce niveau est de loin le meilleur de toute l’Argentine, dont les rendements moyens se situent aux alentours de 77 mT/ha selon le rapport annuel d’activité de l’association Tomate 2000, qui travaille en collaboration avec l’INTA (Instituto Nacional de Tecnología Agropecuaria). 

L’augmentation des quantités est allée de pair avec un développement notable des capacités industrielles : jusqu’en 2017, la moitié au moins des tonnages frais récoltés dans la région de San Juan était acheminée dans la province voisine de Mendoza pour y être transformée ; à compter de 2018, les investissements réalisés en termes de capacités installées devraient permettre à la région d’assumer 70% environ de la transformation de ses propres matières premières, les 30% restants continuant à être livrés dans les usines de la région de Mendoza.

Parmi ces augmentations de capacités, il faut citer celle réalisée par La Campagnola, le plus important site de transformation de la région et filiale du groupe Arcor, dont les volumes devraient augmenter de 60% d’ici la prochaine campagne, passant de 70 000 tonnes en 2017 à 112 000 tonnes en 2018. D’autres sites ont également élargi leurs capacités, comme celui d'Almar-Jettro qui a investi dans une nouvelle ligne TetraBrik en mai dernier pour passer de 10 000 à 20 000 mT annuelles ; les sources locales estiment qu’à terme la région transformera la totalité des matières premières qu’elle produit, les autorités provinciales prévoyant une autonomie complète sur le secteur avec la nouvelle usine d’Etat d’ici à 2020, lorsque les surfaces dédiées à la tomate d’industrie occuperont environ 2 600 hectares dans la région de San Juan.

La situation nationale argentine
Sur un plan plus large, les résultats argentins dans leur ensemble – présentés en détail dans le dernier rapport INTA sur l’évolution de la filière argentine - montrent une réelle progression au fil des vingt dernières années, à laquelle le travail fourni par l’Association Tomate 2000 en termes d’appui technique et de transmission des savoirs-faire n’est certainement pas étranger ; c’est ce qu’a souligné récemment le secrétaire provincial à l’Agriculture Ariel Lucero Reinoso, qui estime que la croissance a été rendue possible par l’adoption de technologie intégrée et de nouvelles variétés chaque année, par les progrès accomplis dans la préparation des sols et l’utilisation raisonnée des engrais, par la mécanisation de la récolte et la généralisation de l’irrigation au goutte à goutte, par la gestion étroite des ravageurs et, plus que tout, par l’intégration du travail de chacun des différents partenaires à la chaîne de valeur. Pour le secrétaire à l’Agriculture, « cela a été réalisé grâce à la création il y a 20 ans de l'Association Tomate 2000, fondée pour développer la recherche et le transfert de technologie ». 
 

Selon le dernier rapport de l'Association Tomate 2000 « INTA 2016/2017 », la production de tomates d’industrie en Argentine a atteint 488 000 tonnes durant la campagne 2016-2017, produites sur 6 195 hectares cultivés. Ce niveau d’activité, le second en termes historiques derrière le record établi en 2014-2015 avec 535 000 tonnes, a marqué une augmentation de 20% des quantités (environ 82 000 mT de plus) et une diminution de 22% de la superficie cultivée (environ 1709 ha en moins) par rapport à la saison précédente. De fait, la performance agricole moyenne dans le pays a atteint le record historique de 77 mT/ha, supérieure de moitié (49,8%) à celle de l'année précédente (51,4 mT/ha).
La conjugaison de conditions climatiques normales dans la région de Cuyo (provinces de San Juan, Mendoza, San Luis et La Rioja (voir annexes), qui regroupent 69% des surfaces argentines dédiées à la tomate d’industrie), et d’une mise en œuvre plus efficace des pratiques et technologies de culture a été la principale cause de ce succès. En revanche, la diminution notable de la superficie est imputable en majeure partie à la région de Mendoza (1 400 hectares en moins), après une très mauvaise saison 2015-2016 marquée par des conditions climatiques déplorables (pluies, grêles) et le désengagement de deux transformateurs importants (Baggio et IAMSA) pour des raisons différentes. Les surfaces ont également diminué dans la région du Rio Negro.
 

Heureusement, les rendements agricoles ont suffisamment progressé l’an dernier pour compenser le manque lié à la diminution des surfaces : dans la province de Mendoza, si l’on excepte la campagne 2016, les rendements sont passés de 52 mT/ha en 2011 à près de 66 mT/ha en 2015 et ont bondi à près de 88 mT/ha en 2017 ; sur la même période 2011-2015, ils sont resté proches d’une moyenne de 50 mT/ha dans le Rio Negro, et ont progressé dans le Nord-Ouest argentin de 42 mT/ha à plus de 50 mT/ha ; mais la région de San Juan est de loin la plus propice à la culture de tomate d’industrie, où les rendements moyens des cinq dernières années se sont élevés à 93 mT/ha et ont atteints 107 mT/ha l’an dernier.
Cette région contribue largement à faire du Cuyo un pôle essentiel de la production argentine de tomate d’industrie : 352 000 mT y ont été récoltées sur 3 655 hectares, soit un rendement de 96 mT/ha environ et près de 72% de la production nationale, contre 286 000 mT en moyenne sur la période 2011-2015 récoltés sur une surface mobilisée de 4 460 hectares environ (65 mT/ha en moyenne). Les autres régions se partagent environ 30% des quantités produites en Argentine : l’an dernier, les usines du Nord-Ouest argentin ont transformé 60 000 tonnes, celles de La Rioja 42 500 tonnes et celles du Rio Negro n’ont accueilli que 35 000 tonnes en raison de fortes pluies qui ont fortement perturbé la seconde moitié de la récolte.
 
Selon les données statistiques d’échanges, la balance commerciale du secteur « dérivés de tomate » a de nouveau été déficitaire de janvier à décembre 2016. Les exportations ont mobilisé 8 400 tonnes de produits, d’une valeur de 7,8 millions USD, tandis que les importations se montaient à 52 100 tonnes pour une valeur de 48,1 millions USD ; l’année précédente (2015), les quantités exportées avaient représenté 8 050 tonnes et 8,4 millions USD alors que les importations ne s’élevaient qu’à 27 800 tonnes et 30,9 millions USD.
Cette forte augmentation du déficit est due à la nécessité de recourir aux importations pour couvrir la demande intérieure, désormais estimée à 700 000 tonnes environ (équivalent tomates fraîches) ; la transformation industrielle argentine fournit essentiellement des concentrés à 30/32 Brix, destinés à la re-transformation en purée, le principal produit consommé dans le pays. La production nationale sur ce secteur – environ 220 000 mT (équivalent frais) - est très en-deçà des besoins, laissant une large place aux produits importés. Sur ce secteur, les importations ont fortement augmenté en 2016 (44 150 mT, soit une hausse de 80% par rapport à la moyenne des trois années précédentes), et le premier semestre 2017 confirme la tendance avec un doublement des achats extérieurs par rapport au bilan du premier semestre 2016. L’an dernier la balance « concentrés » a affiché un déficit proche de 41 000 mT de produits finis, pour un montant de 40 millions USD.
Après une période faste de 2002 à 2011, le déficit touche également, dans une bien moindre mesure, le secteur des conserves de tomates pelées entières et/ou cubetées : en 2016, le solde de la balance argentine a été négatif, avec des importations « nettes » de l’ordre de 3 800 mT de produits finis, en très forte hausse par rapport au niveau observé sur les trois années précédentes (447 tonnes).
Comme le souligne le rapport INTA 2016/2017, le secteur des sauces est le seul à dégager un excédent, qui croît régulièrement depuis 2004. L’an dernier, les ventes extérieures argentines de sauces (Paraguay, Uruguay, Bolivie, Chili, etc.) ont mobilisé un peu plus de 1 000 tonnes pour un chiffre d’affaires de 1,06 million USD.

De nombreux autres points-clés de la filière argentine sont présentés et commentés dans le rapport INTA complet sur l’activité 2016/2017 :
https://inta.gob.ar/documentos/asociacion-tomate-2000-programa-de-competitividad-de-la-industria-de-tomate-informe-de-progresos-2016-2017

Informations complémentaires
Evolution des rendements argentins depuis 2007
 

Distribution de la production argentine, par régions, depuis 2008
 

Progression comparée de la production et de la demande argentine depuis 2007
 

Progression des rendements moyens des exploitations engagées dans le Programme Tomate 2000.
 

Annexes
Les principales provinces concernées par la production de tomate d’industrie en Argentine

 

Sources : diariodecuyo, GTIS
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